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Le village canadien

Dans le cadre de l’OTAN, 2 ans après les Américains, les Canadiens s’installent le 10 avril 1953 au Château de Mercy qui devient le PC de la 1er Division Aérienne Canadienne.

Le logement des militaires avec leurs familles se fait dans le domaine civil. Le village de la feuille d’érable « Maple Leaf Village » est construit à CHESNY. Puis les familles sont regroupées dans des bâtiments neufs à Bellecroix.

Au château de Mercy les militaires canadiens ont besoin de beaucoup de main d’œuvre civile. Ils embauchent de nombreux jeunes des alentours. Ces derniers sont nombreux et remplissent des fonctions variées (cuisine, garage, coiffure, menuiserie, entretien des bâtiments et des espaces verts). Ils sont particulièrement bien traités par nos cousins d’outre atlantique.

Les activités des canadiens sont multiples tant sur le plan militaire que dans la vie de la commune. 

Ils ont la possibilité de profiter de leur séjour pour mieux connaître notre région et ses habitants. Ces rencontres entre Canadiens et jeunes gens du pays messin débouchent sur de nombreux mariages. Lorsque les Canadiens quittent le domaine de Mercy le 31 mars 1967, de nombreuses épouses françaises suivent leurs maris outre atlantique.

Quelques canadiens restent en France. 

Dans un devoir de mémoire, le Ministère de la Défense Nationale du Canada effectue actuellement les démarches nécessaires pour veiller à la préservation et à l’identification des tombes d’après guerre des militaires canadiens et de leurs familles situées dans les cimetières civils à travers l’Europe.

 

Le village de caravanes de Chesny abritait 25 familles canadiennes. Puis les Français ont transformé les caravanes en chalets habités.

Quand les militaires canadiens ont pris possession du château de Mercy, ils sont venus avec leurs familles et ont d’abord été logés dans des camps de caravanes, des trailer parks , à Peltre, Grigy et Chesny.

Puis les familles ont été regroupées dans des bâtiments neufs construits pour eux à Metz-Bellecroix, utilisant les roulottes pour passer leurs week-ends. L'ancien maire de Chesny, où se trouve le village de la feuille d’érable Maple Leaf Village, Patrick Gérum explique : « Ces 25 familles ont eu d’excellents rapports avec les habitants. Ils organisaient des fêtes de Noël, couvrant de cadeaux les enfants du village. » Quand De Gaulle les a chassés, les Canadiens de Chesny ont laissé leurs caravanes avec vaisselle et mobilier. Des Mosellans ont occupé ces habitations et ont créé une association pour racheter le terrain du trailer park au paysan qui le louait aux Canadiens.

L’association de propriétaires a déterminé l’indivisibilité du terrain. Petit à petit, les conditions de vie se sont dégradées dans les pavillons rudimentaires, exemptés de taxe d’habitation et en 1991, le village canadien a été déclaré zone insalubre en raison du manque d’assainissement. Le maire de l’époque a voulu viabiliser les parcelles mais les familles de l’association se sont farouchement opposées à la vente du « village ».

La municipalité a décidé de racheter petit à petit les terrains, usant à chaque vente de son droit de préemption. Le nouveau plan local d’urbanisme va permettre de rendre la zone constructible. Un projet qui vise à terme un lotissement en dur. Marie-Paule Duhr, conseillère municipale de Chesny, habite l’un des caravanes. Elle a reçu la visite en avril 2018 de la famille Eakins, qui avait vécu au village.

Autour de la caravane, des murs ont été ajoutés formant une habitation agréable à vivre. Au fur et à mesure, les caravanes ont été rasées. Il reste actuellement six familles dans six chalets. Le nouveau lotissement qui garde son nom proposera 30 parcelles avec des habitations sur des terrains d’environ 5 ares. Les chalets salubres resteront mais il ne sera plus possible d’en reconstruire.

Dernière mise à jour le 14.11.2020

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